Le Mimosa partie 13 📚 The Mimosa part 13 📚

Publié le par Helena

Salut à tous et me revoilà avec un treizième extrait de mon livre : Le Mimosa, rien que pour vous et exclusivement partagé en français et en anglais 📚

Hi everyone and here I am again with a thirteenth excerpt from my book: The Mimosa, just for you and exclusively shared in French and English 📚

-”Alors Aida! ”, s'enquiert son frère Amin”tout le monde t'attend à la maison!  Maman s'est fait un sang d'encre ! Passe moi les sceaux!”
La jeune fille s'empressa de trouver une excuse:
-” J'ai perdu ma barette de cheveux en puisant l'eau alors je me suis mise à la chercher et comme je n 'arrivais pas bien à voir, ça m 'a pris un temps fou pour la retrouver!”
-”Tais toi et avance! Heureusement que papa n 'est pas encore arrivé du village , il est allé commander les boissons gazeuzes à l'épicerie pour  demain” 
Arrivés à la maison , Aida trouva la maison en grande effervescence,pour l'occasion les tantes et les cousines respectives allaient passer la nuit à la maison .Nabila, la hanena* allait enduire les mains et les pieds d'Olfa avec de la hénné comme le voulait la tradition .Et d'ailleurs toutes les femmes etles filles pouvaient en mettre car ça porte bonheur au mariage et aux futurs
mariés. On  en mettait même aux petits enfants, aux bébés ...

-”Tu vois dès que ton mari entre dans la chambre, tu dois lui marcher sur son pied ”, une des tantes conseillait  à la jeune fille allongée en train de se faire enduire le hénné.
Khadija qui distribuait des friandises aux femmes souria:
-”Mais c est quoi ce conseil tordu? Non Olfa, ne l'écoute pas.”
Zina, la plus agée des tantes expliqua :
-”Ecoute ma petite, si tu lui marches sur son pied le jour de tes noces, il t' obeira pendant toute votre vie de couple. Sinon , tu seras toujours une femme soumise, et toute ta belle famille se servira de toi comme une vraie bonniche.”
Toutes les femmes se mirent à rire en coeur.La soirée fut longue, on jouait à la darbouka*,on chantait , on dansait ,on plaisantait,on servait du thé et des gateaux autour de la belle Olfa qui ressemblait à une princesse allongée avec ses mains et ses pieds recouverts de tissus rouges en attendant que sa hénné sèche.

Puis fatiguées par tant de danse, de rires ,de plaisanteries et de chants , toutes les femmes et filles s'endormirent presque entassées côte à côte sur des matelas alignés.
Comme tous les mariages traditionnels ,aucun homme n'avait le droit de traverser le vestibule où se trouvait la jeune mariée et les invitées. On se croirait dans le harem* Turc d'un Sultan,il n ' y avait que Rafik qui pouvaitentrer contempler le déroulement des festivités.
De bon matin, Nabiha  avait enlevé le hénné sec des mains de la mariée , puis elle y a fait passer une moitié d'oignon par dessus les tatouages rouges qui noircirent au contact de l 'aromate.
La nakcha* avait été préparée au kanoun  pendant la veille et elle se mit à tatouer les pourtours du hénné avec une aiguille, en puisant l'enduit noir et odorant et dessinant délicatement des motifs berbères sur la peau douce et blanche d'Olfa.

Le henné traditionnel

 

La nakcha traditionnelle

Une longue file de femmes voilées  en sefsaris* portant des valises, des couffins et un kanoun* où brûlait de l'encens, on chantait, on hululait, on acclamait la jeune mariée.
Arrivées au vestiaire du bain Maure, on cacha la jeune fiancée derrière des draps afin qu'on ne pusse percevoir son corps ,puis on l'enveloppa dans un grande Fouta* , les autres femmes se dénudèrent et l 'emmenèrent dans les salles à vapeur . Malgrè la chaleur suffoquante et les senteurs de souek* et d'encens, les chants faisaient écho dans les plafonds et la darbouka* continuait à résonner inlassablement.

 

Khadija avait servi du café, des galettes et des bols de lait chaud pour tous les convives. Dans l'après-midi, un de leurs voisins allait emmener Olfa en voiture chez le coiffeur de la ville, pour qu'elle soit préparée, maquillée, habillée et coiffée. Mais pour le moment, toutes les femmes se voilèrent et couvrirent la mariée d'un voile de soie blanche pour la conduire au Hammam* du village.

 

 

Traductions du vocabulaire tunisien :
La  hanena : Femme qui s'occupe de la mariée les jours de ses noces .Elle s 'occupe par exemple  de la henné, de la nakcha .
La Darbouka : est un instrument de percussion à son déterminé faisant partie des membranophones,tam-tam tunisien folklorique.
Harem: Un harem (arabe : [ḥarīm], « harem » ou « gynécée ») désigne à la fois la suite de femmes (concubines ou simples « beautés ») qui 
entouraient un personnage important et leur lieu de résidence.
La nakcha: tatouage traditionnel Tunisien, plus souvent utilisé pour les grandes cérémonies comme celui du mariage.
La Fouta  : Fabriquée en Tunisie, ce drap de hammam est une serviette de bain, plage, piscine originale avec des franges tressées à la main.
Le sefsari : était synonyme de pudeur certes, mais aussi de classe et de tradition. Le sefsari est cette belle étoffe, généralement en coton, satin ou soie, que portaient les femmes Tunisiennes avant de couvrir leurs corps et éviter le regard des hommes.

Le hammam (« حمّام » soit « bain d'eau chaude » en arabe), appelé bain maure (en référence à l'Espagne musulmane d'Al-Andalus) et bain turc par les Occidentaux, est un bain de vapeur humide puisant ses origines dans les thermes romains.

 

 

-”So Aida! ”, asks his brother Amin “everyone is waiting for you at the
house! Mom got sore! Pass me the seals!”
The girl hastened to find an excuse:
- “I lost my hair barrette while drawing water so I started looking for it and since I couldn't see well, it took me a long time to find it!”
"Shut up and move on! Luckily dad hasn't arrived from the village yet, he went to order the soft drinks at the grocery store for tomorrow”
Arrived at the house, Aida found the house in great turmoil, for the occasion the respective aunts and cousins were going to spend the night at the house. Nabila, the hanana * was going to coat Olfa's hands and feet with henna as tradition wanted. And besides, all women and girls could put it on because it brings good luck to marriage and future
married. We even put it on small children, babies...

-"You see as soon as your husband enters the room, you have to step on his foot", one of the aunts advised the young girl lying in the process of having her henna smeared.
Khadija who was distributing sweets to the women smiled:
-"But what is this twisted advice? No Olfa, don't listen to it."
Zina, the eldest of the aunts explained:
- “Listen my little one, if you step on his foot on your wedding day, he will obey you throughout your life as a couple. Otherwise, you will always be a submissive woman, and your whole beautiful family will use you like a real maid.”
All the women began to laugh heartily. The evening was long, we played darbouka*, we sang, we danced, we joked, we served tea and cakes around the beautiful Olfa who looked like a princess lying down with her hands and feet covered in red fabrics while waiting for her henna to dry.

The Traditionnal Henna

Then, tired by so much dancing, laughter, jokes and singing, all the women and girls fell asleep almost piled up side by side on aligned mattresses.
Like all traditional weddings, no man had the right to cross the vestibule where the bride and the guests were. the course of the festivities.
Early in the morning, Nabiha had removed the dry henna from the hands of the bride, then she put half an onion in it over the red tattoos that darken on contact with the aromatic.
The nakcha* had been prepared in kanoun the day before and she began to tattoo the edges of the henna with a needle, drawing the black and fragrant coating and delicately drawing Berber motifs on Olfa's soft, white skin.

 

Khadija had served coffee, cookies and bowls of hot milk for all the guests. In the afternoon, one of their neighbors would take Olfa by car to the hairdresser in town, so that she would be prepped, made up, dressed and styled. But for the moment, all the women veiled themselves and covered the bride with a veil of white silk to lead her to the Hamem* of the village.

 

A long line of women veiled in sefsaris* carrying suitcases, baskets and a kanoun* where incense was burning, they sang, they hooted, they cheered the young bride.
Arrived at the changing room of the Moorish bath, we hid the young fiancée behind sheets so that we could not perceive her body, then we wrapped her in a large Fouta *, the other women stripped and took her to the steam rooms .Despite the suffocating heat and the scents of souek* and incense, the songs echoed in the ceilings and the darbouka* continued to resound tirelessly.

The Moorish bath

The Fouta

Translations of Tunisian vocabulary:
The hanena: Woman who takes care of the bride on her wedding days. For example, she takes care of the henna, the nakcha.
The Darbouka: is a percussion instrument with a determined sound that is part of the Tunisian folk membranophones, tam-tam.
Harem: A harem (Arabic: [ḥarīm], “harem” or “gynoecium”) designates both the retinue of women (concubines or simple “beauties”) who
surrounded an important person and their place of residence.
The nakcha: traditional Tunisian tattoo, more often used for major ceremonies such as marriage.
The Fouta: Made in Tunisia, this hammam sheet is an original bath, beach and pool towel with hand-woven fringes.
The sefsari: was synonymous with modesty, of course, but also with class and tradition. The sefsari is this beautiful fabric, usually cotton, satin or silk, worn by Tunisian women before covering their bodies and avoiding the gaze of men.

The hammam: ("حمّام" or "hot water bath" in Arabic), called Moorish bath (in reference to the Muslim Spain of Al-Andalus) and Turkish bath by Westerners, is a wet steam bath drawing its origins in the Roman baths.

The  traditional nakcha

Je voulais vous remercier pour votre visite sur mon blog, et pour ceux qui ont apprécié mon livre d'avoir eu la patience de suivre l'histoire et je vous donne rendez-vous très bientôt pour un prochain article !
Prenez  bien soin de vous !
 wanted to thank you for your visit to my blog, and for those who enjoyed my book for having had the patience to follow the story and I'll give you an appointment very soon for a next article!
Take good care of yourself!
Affectueusement🌺  Affectionately
Helena 🌺

 

 

" Il était un jour où j'avais cru au soutien de tes bras et à la vérité de tes paroles "💔
"There was a day when I believed in the support of your arms and the truth of your words" 💔

Helena Ben Othman

 

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L
Coucou,<br /> Merci pour le vocabulaire qui nous permet de bien comprendre et d'en savoir plus sur la culture du pays. Hâte de lire le prochain extrait.<br /> Gros bisous
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M
Toujours des images superbes, c'est un régal et une belle histoire qui se dévoile ... Merci pour ce merveilleux partage. Mimi
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H
Merci beaucoup Mireille et bonne fin de semaine!
B
Coucou Helena!<br /> Comment vas-tu ? Merci beaucoup pour cette quatrième partie! À lire absolument ! Quel talent tu as!<br /> Gros bisous<br /> Valérie
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H
Merci beaucoup Valérieet bonne fin de semaine!<br /> Gros bisous!