Le Mimosa partie 21 📚 The Mimosa part 21 📚
Désolée pour mon absence, trop de travail ces derniers temps..., aujourd'hui je reviens vers vous avec la suite de mon livre Le Mimosa, rien que pour vous comme toujours partagé en français et en anglais 📚
Sorry for my absence, too much work lately..., today I'm coming back to you with the rest of my book The Mimosa, just for you as always shared in French and English 📚
After my book "Uprooted", True History , I became interested in the conditions of women in Arab and especially Maghrebian society.The sometimes considerable changes affect all countries and all ...
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The Mimosa
Alors qu'elle était perdue dans ces pensées, une voix féminine l'interrompit :
- "Bonjour, d'où viens-tu ma petite ?"
Elle regarda l'inconnue , c'était une femme assez agée habillée en citadine , bien vêtue ,plutôt chic bon genre ,elle s'était penchée sur la jeune femme et lui souriait gentillement . Avec ce sourire , la fille reprit confiance et lui répondit:
- "Je viens de la campagne et je me suis perdue" les larmes perlaient
désespérément sur son visage.
Comme prise de compassion , la femme s'assit à ses côtés et posa sa main sur les genoux de la jeune fille. Cette dernière eut comme un frisson qui lui parcourut le dos mais ne bougea pas en l'entendant dire:
-”Ne t 'inquiète pas ,je suis sûre que tu es venue chercher du travail comme la plupart des filles qui viennent en ville. Je connais une voisine qui recherche justement une bonne pour sa maison. Je suis sûre que tu feras l'affaire. Qu'est ce que tu en dis?"
Les temps changent en 70 - Times are changing in 70
Aida accepta sans trouver grand chose à lui répondre, elle balbutia juste un “merci” que peut être Donia, comme elle prétendait s appeler n 'avait entendu . Elle lui dit juste de la suivre et l'embarqua dans sa voiture décapotable qui était garée à proximité de la rue principale.
Tout le trajet , la fille était silencieuse , par contre Donia conduisait en lui posant quelques questions qu'elle répondait juste par des hochements de tête . C'est vrai que c'était la première fois qu'Aicha voyait une femme conduire , et mieux encore fumer une cigarette sans gêne . La fumée lui piquait les yeux mais les larmes qui perlaient sur son visage étaient surtout des larmes de tristesse.
Elle regardait à peine les immenses immeubles , les piétons et les vitrines déferler au fur à mesure que l'engin vrombissait rapidement les rues.
Après environ une dizaine de minutes environ , la voiture s'arrêta enfin
devant une demeure luxueuse. C'était une villa toute blanche qui
surpomblait un joli quartier de Carthage , là où la plupart des nouveaux riches et coopérants étrangers habitaient .
Times are changing in 70 - Les temps changent en 70
Sorties de la décapotable , Donia prit la jeune fille par la main comme pour la rassurer , et appuya légèrement sur la sonnette . En effet le dépaysement et l'incertitude d'Aida étaient percevables , ses yeux allaient et venaient sur le décor du portail en métal doré orné de lions imposants.
Un homme en bleu de travail, certainement le jardinier,était venu ouvrir la porte en courant et saluant poliment les deux femmes:
-”Bienvenues mesdames,entrez,entrez! Madame est installée à la
veranda , Mme Donia je ne vous conduis pas ..vous connaissez la maison mieux que moi . ”
Aida fut surprise que le jardinier parla tout seul, et que l'hôte traversait les bosquets de fleurs multicolores , en empressant le pas , sans même lui rendre ses politesses. Comme si le vieil homme , ne fut qu 'un moins de rien. Néamoins , Aida lui fit un sourire comme pour s'excuser de tant de dédain. Dans son village,ce genre de comportement était inadmissible, tous les habitants se saluaient de la même façon quelle que soit l 'heure de la journée .
Elles avaient traversé l'entrée flanquée par deux longues colonnes de marbre , le salon si luxueux à faire palîr le plus riche des marahadjahs*: des tapis de soie ,des sofas et des canapés de velours, des tableaux signés et des vases de porcelaine où flottaient des plumes de paon...
Elles arrivèrent enfin dans l 'immense veranda qui donnait sur une piscined'un bleu turquoise et un jardin entouré de palmiers exotiques ,une femme vêtue d'un peignoir de soie noir lisait un magazine en sirrotant son café, laissant sa cigarette mourir dans un cendrier de jade vert.
Donia se pencha pour effleurer sa joue d'un léger baiser:
-”Soussou!! quel plaisir de te retrouver! Ah! tu t'es refait ta coloration?”
En effet ,une tunisoise avec des cheveux blonds platine , ça faisait un peu bizarre...mais les femmes suivaient la mode des Pays étrangers notamment celle de la France. Soussou , ou plutôt Saoussen , était une femme qui devrait avoir la cinquantaine . Elle était tellement poudrée et fardée , qu'on aurait dit un masque Chinois ,de fines lèvres d'un rouge criard entouraient des dents jaunies par la nicotine.
Elle lâcha son journal et cria:
-”Doudou !! Quelle surprise! Ça en fait un bout de temps! Assis toi!” , puis elle tourna son regard glacial vers la jeune fille intimidée,” Mais tu ne viens pas seule? C'est qui cette paysanne?encore une nouvelle bonne que tu m 'as dégotée?”
Puis tout d'un coup les deux femmes gloussèrent ensemble ,ce qui mit la fille mal à l 'aise qui essaya malgrè elle de garder son calme tout en cachant le devant de sa robe abimée. Paysanne? Non, Aida n 'était pas une simple paysanne , malgré les conditions difficiles du milieu où elle vivait , sa mère lui avait inculqué des valeurs importantes et elle se sentait semblable à toute autre femme ,serait elle urbaine ou citadine.
-”Comme tu vois!je t'ai trouvé Aida . Elle va bientôt avoir dix huit ans , elle sait tout faire , c'est une fille sage et obeissante , tu ne rencontreras aucun problème avec elle . Puis, entre nous? Tu ne la trouves pas plutôt mignone ?”
Soussou acquiessa en faisant une petite moue :
-”Mouais...on va l'essayer. Neîma lui montrera ce qu 'elle doit faire..”puis en s'adressant à Aîda” Ici ,il faudra suivre mes ordres à la lettre.”
As she was lost in these thoughts, a female voice interrupted her :
- "Hello, where are you from my little one?"
She looked at the stranger, it was a fairly old woman dressed in
city dweller, well dressed, rather chic, she leaned over the young woman and smiled at her kindly. With this smile, the girl regained her confidence and replied:
- "I come from the countryside and I lost myself" the tears were beading desperately on her face.
As if taken with compassion, the woman sat down beside her and put her hand on the young girl's knees. The latter had a shiver that ran down her back but did not move when she heard him say:
-”Don't worry, I'm sure you came looking for work like most girls who come to town. I know a neighbor who is just looking for a maid for her house. I'm sure you'll do. What do you say?"
Aida accepted without finding much to answer her, she just stammered a “thank you” that maybe Donia, as she pretended to be called, had not heard. She just told him to follow her and got him into her convertible car which was parked near the main street.
All the way, the girl was silent, on the other hand Donia drove by asking her a few questions which she answered just by nodding. It's true that it was the first time that Aicha saw a woman driving, and better still smoke a cigarette without embarrassment. The smoke stung his eyes but the tears that beaded on his face were mostly tears of sadness.
She barely watched the huge buildings, the pedestrians and the shop windows unfurl as the machine rumbled rapidly through the streets.
After about ten minutes or so, the car finally stopped.
in front of a luxurious residence. It was an all-white villa that overlooked a pretty neighborhood of Carthage, where most of the newly rich and foreign aid workers lived.
Leaving the convertible, Donia took the young girl by the hand as if to reassure her, and lightly pressed the bell. Indeed, Aida's change of scenery and uncertainty were perceptible, her eyes went back and forth on the decor of the gilded metal gate adorned with imposing lions.
A man in overalls, certainly the gardener, had come to open the door running and politely greeting the two women:
- “Welcome ladies, come in, come in! Madame is installed at the
veranda, Mrs. Donia, I'm not driving you. You know the house better than me. ”
Aida was surprised that the gardener spoke to himself, and that the host walked through the groves of multicolored flowers, hastening his step, without even returning his courtesies. As if the old man was nothing. Nevertheless, Aida gave him a smile as if to apologize for so much disdain. In her village, this kind of behavior was inadmissible, all the inhabitants greeted each other in the same way whatever the time of day.
They had crossed the entrance flanked by two long columns of marble, the living room so luxurious as to make the richest of the marahadjahs pale: silk carpets, sofas and velvet sofas, signed paintings and porcelain vases in which floated peacock feathers...
They finally arrived in the huge veranda which overlooked a turquoise blue swimming pool and a garden surrounded by exotic palm trees, a woman dressed in a black silk bathrobe was reading a magazine while sipping her coffee, leaving her cigarette to die in an ashtray. of green jade.
Donia leaned over to brush her cheek with a light kiss:
-”Soussou!! what a pleasure to meet you! Ah! have you redone your hair color?”
Indeed, a Tunisian with platinum blond hair, it was a bit weird...but the women followed the fashion of foreign countries, especially that of France. Soussou, or rather Saoussen, was a woman who should be in her fifties. She was so powdered and made up, it looked like a Chinese mask, thin lips of a garish red surrounded teeth yellowed by nicotine.
She dropped her newspaper and shouted:
-”Doudou !! What a surprise! It's been a while! Sit down!” then
she turned her icy gaze to the intimidated girl, "But you don't
don't come alone? Who is this peasant girl? Another new maid you found for me?”
Then all of a sudden the two women giggled together, which made the girl ill at ease who tried in spite of herself to keep her calm while hiding the front of her damaged dress. Peasant? No, Aida was not a simple peasant, despite the difficult conditions of the environment where she lived, her mother had instilled important values in her and she felt like any other woman, whether she was urban or city-dweller.
-”As you see! I found you Aida. She will soon be eighteen years old, she knows how to do everything, she is a good and obedient girl, you will not encounter any problem with her. Then between us? Don't you find her rather cute?"
Soussou nodded, pouting:
-” Yeah.. we'll try it. Neima will show her what she must do. Then, speaking to Aida, “Here, you will have to follow my orders to the letter.”
C'est tout pour aujourd'hui et si vous avez raté un épisode ou deux de cette histoire, recherchez-les simplement sur mon blog.
Prenez bien soin de vous, je vous souhaite une excellente semaine à venir !
That's all for today and if you missed an episode or two of this story, just look them up on my blog.
Take good care of yourself, I wish you a great week ahead!
Helena 💖
"Je t'ai quitté sans dire adieu , o pays où je suis née, tu vivras toujours dans mon cœur et chaque larme est l'amour que j'ai pour toi"
"I left you without saying goodbye, o country where I was born, you will always live in my heart and every tear is the love I have for you"