Le Mimosa partie 22 📚 The Mimosa part 22 📚

Publié le par Helena

Me revoici enfin sur le blog !
Bonjour à tous ! après une assez longue absence me revoici avec un nouvel extrait de mon livre : Le Mimosa, rien que pour vous et exclusivement partagé en français et en anglais 📚

I am finally back on the blog!
Hello everyone ! after a fairly long absence, here I am again with a new excerpt from my book: Le Mimosa, just for you and exclu ed in French and English 📚

Malgré l'accueil peu chaleureux qui lui était réservé, la jeune femme était contente de pouvoir commencer à travailler, en plus l'endroit semblait vraiment agréable, aussi différent soit-il de ses origines. Elle était encore dans ses pensées lorsqu'elle vit une femme de chambre arriver pour débarrasser la table.
-” Neima, c'est Aïda ! Elle t' aidera à faire le ménage, à préparer les repas et aussi à faire les courses.” Soussou s'empressa de s'excuser « J'ai oublié de t'offrir un café ! Où était ma tête ?"
Donia se leva comme piquée par une mouche :
- "Non merci ! J'ai plein de choses à faire ! Je suis invitée à une réception. La manucure m'attend et je suis déjà en retard !" et tapotant la jeune fille qui était restée debout jusque-là :
-”Toi, promets d'apprendre rapidement tes corvées et si tu fais tout bien, je suis sûr que tu gagneras ta place ici. "
Soussou avait déjà ramassé son magazine et s'était enfuie dans sa lecture. Donia s'était retournée vers sa décapotable et Aida avait donc suivi l'ouvrier qui s'était empressé de lui faire visiter la maison. Une maison?
Plutôt un château !

Composé de deux étages, on y trouvait des chambres, des salles de bains, des salons, une salle à manger, des couloirs et des vestibules, le tout dans un décor fastidieux et somptueux.
Arrivée à la cuisine, Aida est interloquée par tous les placards, les ustensiles si joliment juxtaposés, le grand poêle bien poli et le mur carrelé sur lequel son ombre se reflétait.
-« Assieds-toi ma sœur » lui dit Neima en lui offrant une chaise « tu dois être épuisée après ton long voyage et surtout tu dois être affamée. Je vais te donner quelque chose qui te fera du bien.
Aida n'eut pas besoin d'être plus sollicitée et s'assit près de la table, la remerciant et contemplant l'organisation du lieu.
Et c'est en avalant la délicieuse soupe au pain que les deux femmes racontaient leurs histoires. Neima avait déjà trente ans, mais elle en paraissait dix de plus. Elle venait de la capitale, avait connu la misère des quartiers ruraux, son père l'avait mariée très jeune à un homme qui avait deux fois son âge et qui l'avait fécondée trois fois... et comme elle n'avait que des filles , il l'avait quittée pour une autre...

 

Se retrouvant divorcée, seule et sans un sou, elle avait vendu pour une bouchée de pain les quelques bijoux qu'elle possédait et avait confié les économies et ses filles à sa mère pour qu'elle aille chercher du travail en faisant du porte à porte.
Elle avait fait trempette dans les restaurants, travaillé dans les hôpitaux, mendié dans les rues et servi dans des foyers plus ou moins aisés. Elle avait connu la faim, l'injustice, le désarroi, le viol, le sexisme, tout ça  jusqu'à ce qu' elle atterrisse chez Doudou qui était veuve avec un bon caractère trempé, qui suivait les mœurs des années 70 et qui aimait le luxe et la belle vie.
-"Je vis bien ici", continua-t-elle "sauf que mes filles me manquent pendant la semaine et que le dimanche est le seul jour où je peux aller leur rendre visite, je gagne assez bien et j'arrive aussi à faire quelques économies. C'est à ton tour de me dire ce qui t'amène ici..."
La longue histoire de l'interlocutrice avait donné confiance à la jeune femme qui a commencé à partager son histoire avec elle, soulignant le fait que son évasion a été fondée dans l'espoir qu'elle retrouverait Mehdi et qu'ils pourraient se marier et vivre une vie heureuse.

 

Elle fut interrompue par son hôte qui lui  lâcha avec un soupir :
-”Sincèrement, je l'espère pour toi ! Mais que puis-je te dire ? Mon expérience avec les hommes m'a fait perdre confiance dans le sexe masculin et je pense que ta famille doit être très inquiète pour toi en ce moment. D'ailleurs... qui sait si votre célèbre Mehdi n'a pas trouvé d'autre femme ? Aura-t-il autant de patience que toi ? N'aurait-il pas entendu parler de tes fiançailles avec ton promis  ?!"
Ces questions restées sans réponse semèrent le doute chez Aïda qui repoussa son assiette et se mit à émietter pensivement sa miche de pain.
En effet, Neima avait raison, la rumeur de ses « fiançailles » avait déjà parcouru tout le village et elle était plus que certaine que Mehdi en avait également été informé.
Neima lui a montré la chambre qu'elles allaient partager avec deux litsséparés par un petit tapis en laine, une armoire en bois usé et une petite commode blanche recouverte d'une nappe brodée. Le tout donnait sur l'arrière de la villa où reposaient deux vieux cyprès.
-« Il faut que tu changes ces haillons, je te donnerai des vêtements adéquats et tu porteras toujours et le tablier blanc que je te confierai, ceci du matin au soir. Tu verras, Doudou a l'air hautaine et rude, mais je t'assure que malgré ses apparences, la vie ne lui a pas fait de cadeau.”

 

Despite the not very warm welcome reserved for her, the young woman was happy to be able to start working, in addition the place seemed really pleasant, as different as it was from her origins. She was still in her thoughts when she saw a maid arrive to clear the table.
- “Neima, it's Aida! She will help you with the housework , the meal preparation and also the shopping.” Soussou hastened to apologize "I forgot to offer you a coffee!" Where was my head?
Donia got up as if bitten by a fly:
- "No thank you! I have a lot of things to do! I've been invited to a reception. The manicure is waiting for me and I'm already late!" and patting the young girl who had remained standing until then:
-”You, promise to learn your chores quickly and if you do everything right, I'm sure you'll earn your place here. "
Soussou had already picked up her magazine and fled to read it. Donia had turned towards her convertible and Aida had therefore followed the workman who had hastened to show her around the house. A house?
Rather a castle!

Composed of two floors, there were bedrooms, bathrooms, living rooms, a dining room, corridors and vestibules, all in a tedious and sumptuous decor.
Arriving in the kitchen, Aida is taken aback by all the cupboards, the
the utensils so prettily juxtaposed, the large well-polished stove and the tiled wall on which its shadow was reflected.
- "Sit down my sister" said Neima offering her a chair "you must be exhausted after your long journey and above all you must be hungry." I'm going to give you something that will do you good.
Aida needed no more fuss and sat down by the table, thanking her and contemplating the organization of the place.
And it was while swallowing the delicious bread soup that the two women told their stories. Neima was already thirty, but she looked ten years older. She came from the capital, had known the misery of the rural districts, her father had married her very young to a man who was twice her age and who had impregnated her three times... and since she had never had only daughters, he had left her for another...

 

Finding herself divorced, alone and without a penny, she had sold for a pittance the few jewels she owned and had entrusted her savings and her daughters to her mother so that she could go and look for work by going door to door. .
She had dipped in restaurants, worked in hospitals, begged in the streets and served in more or less well-to-do homes. She had known hunger, injustice, disarray, rape, sexism, all of that until I landed with Doudou who was a widow with a strong character, who followed the mores of the 70s and who loved luxury and
beautiful life.
- "I live well here", she continued "except that I miss my daughters during the week and Sunday is the only day I can go visit them, I earn quite well and I also manage to save some money. It's your turn to tell me what brings you here..."
The caller's long story had given confidence to the young woman who began to share her story with her, emphasizing the fact that her escape was founded in the hope that she would find Mehdi and that they could marry and live a happy life .

She was interrupted by her host who blurted out with a sigh:
-”Sincerely, I hope so for you! But what can I tell you? My experience with men has made me lose faith in the male sex and I think your family must be very worried about you at this time. Besides... who knows if your famous Mehdi hasn't found another wife? Will he have as much patience as you? Didn't he hear about your engagement to your fiance?!"
These unanswered questions sowed doubt in Aida, who pushed her plate away and thoughtfully began to crumble her loaf of bread.
Indeed, Neima was right, the rumor of her “engagement” had already traveled the whole village and she was more than certain that Mehdi had also been informed.
Neima showed her the bedroom they were going to share with two beds separated by a small woolen rug, a worn wooden wardrobe and a small white chest of drawers covered with an embroidered tablecloth. The whole overlooked the back of the villa where two old cypresses rested.
- "You must change these rags, I will give you adequate clothes and you will always wear the white apron that I will entrust to you, from morning to evening. You will see, Doudou looks haughty and rough, but I assure you that despite his appearances, life has not given her a gift."

Ce sera tout pour aujourd'hui, si vous avez raté quelques épisodes de cette histoire ou si vous n'avez pas encore lu le début , n'hésitez pas à revenir sur le blog ! 🌺Prenez bien soin de vous et à bientôt ! 🌺

That's all for today, if you missed a few episodes of this story or if you haven't read the beginning yet, don't hesitate to come back to the blog!🌺Take good care of yourself and see you soon! 🌺

                                                                🌺  Helena      🌺

 

"Je ne suis jamais vraiment libre, car le passé finit toujours par me suivre." "I'm never really free, because the past always follows me."

Helena Ben Othman

 

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L
Coucou,<br /> Elle semble bien tomber car une jeune fille comme elle, aurait pu faire de très mauvaises rencontres !<br /> Hâte de découvrir si elle va pouvoir contacter son chéri !<br /> Gros bisous
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H
Coucou ma belle<br /> Merci du fond du coeur, cela me fait particulièrement plaisir !<br /> J'apprécie quand tu viens lire mon extrait et partager tes impressions.<br /> Bisous bisous!